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En savoir plus sur l'EMDR 

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Découverte par hasard par la psychologue américaine Francine Shapiro en mai 1987, la méthode EMDR est validée scientifiquement par de nombreuses recherches et travaux, et maintenant très largement pratiquée dans le monde entier auprès de patients souffrant de troubles psychologiques des plus simples ou plus complexes.

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Les initiales EMDR signifient Eye Movement Desensitization and Reprocessing, c’est-à-dire désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires. En effet la thérapie EMDR utilise une stimulation sensorielle bi-alternée (droite-gauche) qui se pratique par mouvements oculaires (ou par une autre stimulation sensorielle : tactile, auditive) ; ce mécanisme neuropsychologique complexe présent en chacun de nous, permet de retraiter des vécus traumatiques non digérés à l’origine de divers symptômes, parfois très invalidants. Les souvenirs perturbants identifiés sont ensuite retraités, un à un, lors des séances, à l’aide des stimulations bilatérales alternées. Le processus psychique de traitement activé par la méthode est un processus conscient. Il correspond à ce que fait naturellement notre cerveau quand il ne se bloque pas. Parfois ce système est dépassé ou n’a pas pu retraiter de façon adaptative des souvenirs de certains événements de vie. L'EMDR permet alors de relancer ce processus naturel du cerveau en le remobilisant, permettant ainsi d'intégrer les informations traumatiques. 

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Le thérapeute EMDR est un accompagnateur. Son rôle est de faciliter le processus naturel de guérison du cerveau et non de le guider. Dans un échange dynamique, il construit avec le patient le plan de traitement dans une compréhension spécifique issu du modèle du Processus de Traitement Adaptatif de l’Information (P-TAI).

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Plus d'infos sur le site :  efpe.fr

En savoir plus sur l'EMDR enfant / ado

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L'EMDR avec l'enfant / ado

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L’EMDR avec les enfants se fonde sur le même principe qu’avec les adultes : le traitement adaptatif de l’information. La thérapie EMDR restructure des souvenirs à fort impact émotionnel via des stimulations sensorielles des deux côtés du corps (comme le balayage oculaire gauche-droite). Il s’agit de retraiter l’information émotionnellement bloquée. Le balayage oculaire reproduit l’action du corps quand nous rêvons. Car pendant la phase du rêve, sans que l'on s'en rende compte, nos yeux produisent ces mêmes balayages afin de stimuler le retraitement de l’information vécue dans la journée.

 

L’EMDR va être utilisé sur le même modèle que les adultes, mais le protocole (ou la manière de travailler) va être adapté selon l’âge développemental de l’enfant. On ne travaille pas en EMDR de la même manière avec un nourrisson, un enfant de 2 ans, de 5 ans, ou de 12 ans : la durée d'une séance et les outils peuvent varier, le temps du jeu sert d'outil à la phase d'observation et de préparation, la participation active des parents peut être sollicitée (voir plus loin).

 

Pourquoi l’EMDR pour l’enfant / ado ?

 

Les expériences douloureuses, voire traumatiques, peuvent être retrouvées, entre autres :

    - dans le ventre de maman : grossesse perturbée (soit pour des problèmes de santé, soit qu’elle aura été victime d’agression, ou de violences conjugales, ou d'un choc émotionnel grave) ; 

    - à la naissance : prématurée, ou difficile, voire traumatique (séparation de la mère dans les trois premiers mois, maladie infantile, procédures médicales...) ;

    - à la maison : arrivée d’un nouvel enfant, milieu familial conflictuel, cambriolage, deuil, accident, violences, abus… ; 

    - à l’école : brimades, harcèlement… ;

    - à l'extérieur : accidents, catastrophes naturelles (vécues de près ou de loin), etc.

Ces expériences traumatiques vont en quelque sorte rester stockées en l’état même dans le cerveau, passant parfois inaperçues, mais avec des manifestations (symptômes) qui vont impacter le comportement de l’enfant et devront attirer l’attention :

    - difficultés d’apprentissage, de concentration 

    - troubles du sommeil : difficultés d’endormissement, cauchemars, impossibilité d’aller se coucher, terreurs nocturnes, l’enfant veut absolument dormir avec ses parents… 

    - peur / phobie 

    - repli / apathie : l’enfant se referme sur lui-même, ne joue plus, semble distant, ne communique plus… 

    - angoisses

    - TOC : avec des pensées et/ou actions incontrôlées et répétitives 

    - TCA (trouble de la conduite alimentaire)

    - colère 

    - agressivité

    - flash-back 

    - mésestime de soi

    - énurésie

    - difficultés de séparation avec les parents

    - symptômes physiques tels que les maux d’estomac (non expliqués par une cause physique)

    - pleurs incessants (sans cause organique)

    - etc.

 

Par les stimulations sensorielles des deux côtés du corps (mouvements oculaires, sons alternatifs, taping), le cerveau va pouvoir retraiter les informations stockées sous forme de pensées, sensations, émotions. Il va faire un véritable travail de cicatrisation naturelle, induisant une résolution rapide des symptômes. Ainsi guérit dans son corps, coeur, esprit, l’enfant ou l’adolescent pourra repartir dans son processus naturel de développement.

 

Prérequis pour accompagner un enfant : travailler avec les parents

 

On ne peut pas penser l’enfant en dehors du contexte de la dynamique familiale. Ce sont les parents qui prennent soin de leurs enfants, ce sont eux qui le connaissent le mieux et l’enfant dépend d’eux.

Accompagner un enfant en thérapie EMDR nécessite donc d’observer d’une part l’aspect traumatique, mais aussi l’aspect développemental en lien avec la relation d’attachement. J’invite les parents à être acteurs dans ce travail collectif où chacun a ses compétences, tout en travaillant avec l’enfant à l'aide de l’outil EMDR. En règle générale, je reçois d'abord les parents (une ou plusieurs fois) avant de rencontrer l'enfant / ado.

 

La résolution d’un symptôme est plus rapide pour un enfant... à condition aussi d’avoir pris soin de vérifier d’abord si la famille est stabilisée . Cela demande donc en quelque sorte, la participation de la famille et son adhésion à la résolution du symptôme. Le symptôme a une fonction positive, en ce sens qu'il permet d’apporter une ressource à l’enfant en tant qu’issue à une tension interne qui se manifeste à l’extérieur. Il est donc un appui pour l’enfant, vouloir le cibler sans avoir pris de précaution autour, serait lui enlever une “béquille “. Il est important et nécessaire d’entrevoir ce point avant de commencer la thérapie EMDR.

 

Si la thérapie EMDR est un outil pouvant permettre une résolution rapide de la problématique, l’alliance thérapeutique : psychologue – enfant/ado – parent reste au cœur de cette résolution rendue possible par les compétences de chacun.

Emma Laraigné

Psychologue clinicienne et Psychothérapeute EMDR

Formatrice et Enseignante en Éducation à la Sexualité

06.75.98.68.72

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